samedi 11 mai 2013

Passer au naturel pour mes cheveux : les étapes suivantes

Après avoir renoncé plus ou moins complètement aux silicones, en premier lieu parce que j'avais pu constater qu'ils rendaient mes cheveux moches, j'en suis restée là pendant un certain nombre d'années. J'évitais les shampoings de supermarchés, me dirigeais davantage vers la parapharmacie, et notamment les marques Phyto, Furterer, Bioderma (en tombant parfois dans quelques pièges, notamment avec le masque apaisant de Bioderma Node-A qui contient du silicone). 

Je faisais quelques colorations de type II de temps en temps (sans ammoniaque mais avec oxydation tout de même). Et puis le rythme s'est accéléré quand je suis passeé aux colorations de type III, avec ammoniaque, il y a environ un an. L'effet racine se faisant moins discret, j'en faisais une tous les deux mois, sur toutes les longueurs, car j'avais du mal à obtenir une couleur uniforme. J'avais demandé (sans trop me faire d'illusions sur sa sincérité...) au coiffeur si les colorations abîmaient les cheveux. Il m'avait répondu que si je les hydratais suffisamment il n'y aurait pas de problème. 

Tu parles Charles. 

J'ai fait ma dernière coloration chimique mi-février. Et là je n'étais plus du tout satisfaite de l'aspect de mes cheveux. Je les trouvais mous, ternes, fourchus, malgré mon passage chez la coiffeuse qui n'avait retiré que les fourches des pointes et pas celles de mon dégradé. Bah non, puisqu'elle me conseillait d'y mettre de l'huile magique pleine de silicones ! Pendant quelques jours j'ai abusé des crèmes sans rinçage, jusqu'à rendre l'aspect de ma chevelure encore plus moche... 

Là j'ai dit stop ! Nelly commençait à parler de plus en plus du blog de Mini, et là j'ai trouvé des pistes intéressantes. Les bains d'huile, les masques maison, ne m'avaient pas trop attirée jusque là. Je pensais que c'était surtout peu pratique, et j'ai a priori toujours peu confiance dans tout ce qui ressemble de près ou de loin à un "remède de grand-mère". Quant au henné, j'en étais restée aux cris d'effroi des coiffeurs : "ça abîme les cheveux, versez vous plutôt de l'ammoniaque sur la tête !!!". Mais petit à petit, mes lectures ont fait leur chemin. 

J'ai décidé de passer au henné : après tout, c'était du roux que je recherchais, j'avais donc la chance de pouvoir faire du henné sans avoir peur de devenir "orange" ou "carotte"... puisque c'est ce que je voulais ! C'est déjà plus compliqué pour les filles qui veulent du brun. Les cheveux blancs qui virent orange vif ne me faisaient pas peur, je me suis dit que ça allait se fondre dans le reste, puisque je voulais quelque chose d'assez flashy. Quant à l'effet sur les cheveux, je pouvais lire sur tous les blogs des filles qui se penchent sérieusement sur la question que justement, le henné était très bénéfique... 

Mais avant de sauter le pas, je me suis bien renseignée sur le passage du chimique au henné. Pas de danger pour le cheveu si on utilise un henné uniquement composé de plantes (je reviendrais là-dessus plus en détails dans un prochain billet). Certaines conseillent cependant de patienter 15 jours, d'autres 6 mois... J'aurais attendu deux mois après ma coloration, et un mois après mon dernier shampooing repigmentant (qui a priori, n'oxyde pas le cheveu, mais reste chimique tout de même). Cela dit, s'il n'y a pas de danger pour l'état du cheveu, le résultat couleur peut être aléatoire : un cheveu sensibilisé par l'oxydation n'allait pas forcément réagir de la même façon que mes racines qui n'avaient jamais été colorées... Là encore, après réflexion, j'ai tout de même décidé de me lancer : mes racines ne sont pas cuivrées mais de même intensité que mon roux chimique, et mon henné avait pour but d'obtenir le même roux chimique que j'avais obtenu par l'oxydation. Donc, l'un dans l'autre, je ne devais pas trop ressembler à un arc-en-ciel ! 

Pour mettre toutes les chances de mon côté, j'ai tout de même pris soin de faire dégorger un maximum ma couleur d'oxudation. J'ai laissé de côté mes shampoings pour cheveux colorés, j'ai pris des tensio-actifs plus agressifs (et c'était la dernière fois), et surtout j'ai fait des masques avant shampoing yaourt-lait de coco-miel-gylycérine-jojoba. Le lait de coco était censé être l'ingrédient qui allait faire dégorger la couleur (on dit la même chose du miel, mais je ne suis pas sûre de l'avoir utilisé convenablement pour ça, je l'ai surtout ajouté pour l'hydratation). Je n'y croyais qu'à moitié la première fois. 

Eh bien au moment du rinçage, le résultat était là : alors que je n'avais pas lavé mes cheveux, l'eau de rinçage était rouge, bien plus rouge qu'avec tous les shampooings que j'avais utilisés ! C'était pas des blagues cette histoire de lait de coco : les meilleurs amis de mes cheveux se trouvaient entre autres au rayon épicerie !

J'ai alors complètement revu ma vision des soins capillaires. Pourquoi acheter des masques coûteux tout faits dont on doit scruter la compo histoire de comprendre ce qu'il y a dedans, et dont les actifs sont souvent en quantité limitée ? Autrement dit, pourquoi acheter un soin qui contient peu de banane alors qu'on peut se mettre de la purée de banane directement sur la tête ? 
J'avais déjà essayé cette démarche pour ma peau, mais sans succès : le karité pur sur mes mains n'aura jamais le même effet réparateur qu'un Xémose Cérat, qui contient pourtant beaucoup de beurre de karité, mais pas que. Là, il y a une histoire de préparation "eau dans l'huile" ou "huile dans l'eau", bref, je ne sais plus, qui fait que les émulsions sont plus nourrissantes et hydratantes que les huiles. Enfin je crois, c'est ce que j'ai constaté empiriquement. 
Mais sur les cheveux, matière morte, ça a l'air différent. Tu veux hydrater ? Mets du yaourt, de l'aloe-vera. Tu veux nourrir ? Mets de l'huile. Et CA MARCHE. 

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vendredi 10 mai 2013

Mes premiers pas vers les cheveux au naturel : goodbye silicones

Ma première étape vers des soins capillaires un peu plus naturels date d'il y a un certain temps maintenant, je dirais à peu près cinq ou six ans. A l'époque je ne surfais pas sur les blogs beauté outre mesure, j'achetais du shampoing Fructis et des sérums John Frieda... Je ne me plaignais pas trop de mes cheveux cela dit : il faut dire que je les coupais régumièrement, alternant coupes courtes et mi-longues. Quand je montrais mes pointes fourchues au coiffeur, je me disais simplement que c'était inévitable. Je les lavais tous les deux jours, je n'imaginais pas qu'ils pouvaient regraisser moins vite. 

Et un jour le coiffeur m'a proposé un shampoing sans silicone, m'expliquant que ça me ferait le "cheveu moins lourd" (ah, le vocabulaire des coiffeurs...). Il contenait de l'HE de menthe poivrée. Impossible aujourd'hui de retrouver sa composition... A l'époque le "INCI" était pour moi l'équivalent du mandarin médiéval  de toute façon (aujourd'hui je dirais que c'est l'équivalent de l'allemand : je reconnais des trucs mais pas tout...). 

Et il est vrai que les résultats apparurent assez vite. Je ne me souviens plus si j'avais espacé mes lavages pour autant, je pense que non. Cela dit, je ne fuyais pas encore les silicones comme la peste, je ne connaissais pas  tous leurs effets. En outre, le même coiffeur m'avait également fait acheter un "soin" de la même marque, ce genre de sérum un peu huileux mais très volatile qui apporte beaucoup de glissant sur la peau et les cheveux... Du silicone en flacon quoi. 

Depuis, j'ai pu me documenter davantage. Je ne ferai pas un exposé sur le sujet, d'autres se sont déjà très bien emparé de la chose. Je vous renvoie à cet article de Nelly, cet autre de Mini, ainsi que celui sur les agents occlusifs et les substituts de silicone. Je me contenterai de vous faire part de ma vision actuelle du sujet !

1. Reconnaitre les silicones
Pour l'instant, j'en suis à la méthode la plus simple : tous les composants qui se terminent en -one ou en -ane, c'en est. Je les traque systématiquement. Ils sont en premier dans les listes des ingrédients de toutes ces pseudo "huiles" à la mode (Elixir Ultime, Huile merveilleuse, Huile prodigieuse, Huile de Perlimpimpin...). Mais j'en ai même trouvé récemment dans une eau de rose ! Ma peau non plus n'est pas trop fan des silicones, même si la problématique n'est pas la même au niveau des effets (cela dit je commence à me demander si je n'y suis pas allergique). 
Récemment, j'ai appris sur le blog de Mini que ces silicones étaient souvent remplacés par des "quats", composants aux mêmes effets néfastes pour les cheveux. Allons bon ! Je ne me suis pas encore complètement penchée sur la question. 

2. Ne pas tout confondre
J'ai déjà entendu sur des vidéos : "c'est vrai que dès que vous arrêtez les silicones et les parabens, vos cheveux apparaissent tout de suite sous leur vrai jour". Ahem. Les silicones sont ces agents occlusifs qui donnent un aspect lisse au cheveu mais qui n'a qu'un effet de "cache-misère". Les parabens, ce sont des conservateurs. Aucun effet visuel sur les cheveux. Rien à voir avec la choucroute donc. 

3. Arrêter les silicones : pourquoi ?
On peut décider d'arrêter d'utiliser ces composants parce que leur production est plus polluante que celles des composants naturels (oui, je dis "plus polluante" car dès qu'on produit quelque chose, ça pollue.). J'avoue que ce n'est pas exactement cela qui me motive (ce serait bien paradoxal d'ailleurs puisque la recherche de shampoings "naturels" me conduit parfois à commander... aux Etats-Unis). 

Personnellement, c'est l'effet sur les cheveux qui me m'intéresse. Certes, les silicones donnent un bel aspect de surface aux cheveux, mais très temporaire. Dès le lendemain du shampoing, la matière est molle, terne, le cheveu tire la tronche. Et puis le cheveu regraisse vite. D'après les articles que j'ai mis en lien, le silicone serait même néfaste sur des cheveux abîmés, creusant et encrassant la fibre. 
Evidemment, quand on les arrête, le cheveu montre sa vraie nature. Mais au moins on sait comment agir : se débarrasser des fourches, puis hydrater et/ou nourrir régulièrement les longueurs si nécessaire. Les résultats sont plus longs à venir, mais sont aussi plus durables. 

4. Arrêter les silicones, mais... 
Comme j'aurai souvent l'occasion de le dire, le problème diffère selon sa coupe de cheveux. Si on a les cheveux courts ou mi-longs, et qu'on ne souhaite pas les laisser pousser, je pense qu'on court moins de risques à leur faire subir des traitements inappropriés (silicones, mais aussi sèche-cheveu, lisseur, colorations chimiques...). C'est pour cela à mon sens qu'on voit encore beaucoup de Youtubeuses Beauté vanter les mérites des produits Kérastase par exemple. Elles trouvent que ça leur fait de beaux cheveux : on ne va pas les en blâmer !
Mais avec près de 70 cm de cheveux, je ne peux plus me permettre de les laver quasi tous les jours : mes pointes sont tout de même vieilles de quatre ans ! C'est programme "lavage délicat" maintenant. Donc plus question de surgraisser mes cheveux ou de risquer d'encrasser ou d'abîmer des longueurs que je ne souhaite pas couper. 
Cela étant dit, Mini explique dans un de ces articles qu'on peut envisager l'usage parcimonieux du silicone sur un cheveu sain. Dans ce cas de figure, le silicone enveloppera la fibre sans s'insinuer dans les cassures. C'est pourquoi j'ai gardé un seul produit siliconé, le fameux "Uniq One" de Revlon.
Evidemment, je ne crois pas une seconde en son pouvoir "réparateur", mais c'est sûr qu'au niveau coiffage, il a quelque chose de magique, et ce même si on laisse les cheveux sécher à l'air libre. De plus, comme c'est un produit coiffant, on peut choisir d'en mettre vraiment peu, rien à voir avec l'enveloppement d'un shampoing ou d'un après shampoing. Je précise tout de même que je l'utilise très rarement, et que là ça doit bien faire trois mois que je n'y ai pas touché. En effet, dans mon cheminement vers une autre routine capillaire, je m'habitue de plus en plus au séchage naturel, à l'absence de brushing, aux ondulations un peu fofolles (que mon conjoint adore au passage, comme quoi). 



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